Installée sur les dunes de Keremma en Bretagne, dans le Finistère Nord, au milieu d’un espace boisé de grands cyprès protégeant des vents marins, cette petite maison en bois sur pilotis cherche à s’effacer dans le paysage qui l’entoure.
Conçu comme un refuge, chaleureux, convivial et fonctionnel, l’espace intérieur est réduit à l’essentiel et ne laisse pas de place au superflu, tout en offrant une grande souplesse d’usage et d’hébergement.
La volumétrie, simple et asymétrique, est directement liée aux espaces intérieurs qui la dessinent et à l’utilisation de tout le volume disponible jusqu’aux rampants de toiture.

La maison et la terrasse bois sont posées sur des pieux métalliques formant un pilotis à 1,20 m au-dessus du sol naturel à la fois pour répondre à des contraintes d’inondabilité du site, étant situé sur une zone d’aléas moyen de risque de submersion marine, et pour préserver la topographie naturelle du terrain et la végétation en place.
Une passerelle en bois à l’Est relie l’entrée de la maison au petit chemin qui mène à la plage.

La maison est entièrement construite en panneaux massifs bois (CLT), isolée par l’extérieur avec de la ouate de cellulose insufflée et bardée de lames de bois brut de sciage peintes au noir de Falun. Les panneaux en épicea sont laissés apparents à l’intérieur et utilisés pour les cloisonnements et l’agencement intégré (banquettes, plans de travail, étagères et table). Les quatre chambres sont conçues comme des cabines avec d’un côté un espace de rangement et de l’autre une banquette en bois toute largeur capable d’accueillir chacune deux matelas simples accolés.

Les ouvertures sont positionnées avec une attention particulière aux vues et aux usages qu’elles offrent. Une grande fenêtre fixe au Sud cadre le paysage depuis l’espace de la banquette d’angle, lieu de détente et de contemplation ; la baie à galandage à l’Ouest disparaît dans le mur pour prolonger l’espace de la pièce principale sur la terrasse, sans limite entre le dedans et le dehors. Les fenêtres des chambres apportent de la lumière et des petits cadrages à hauteur d’oreiller lorsque l’on est allongé.

La nuit, la maison disparaît dans le noir ; seules apparaissent les fenêtres illuminées, comme des lanternes suspendues.